mercredi 20 mai 2015

Petit grain de sable marin inutile dans un débat stérile.

(elle est belle ma campagne hein)


Ola moussaillon!!



On est envahi!! Ca y est, vite un bunkeeeer.
Envahi par quoi?
Ahaha, attends. (et tu vas voir je vais envahir aussi en fait)

J'avais commencé à voir y'a quelques temps, des titres "Healthy Machin" (par machin tu rajoutes "pour" ou "contre").
J'ai lu les deux types de sujets.
J'en arrive à la conclusion, que c'est un débat stérile, qu'il y aura toujours des pro et des anti, et que ça revient au même qu'un débat quant à la pseudo prééminence de la glace vanille sur celle à la fraise (CHOISIS TON CAMP CAMARADE!).
Et déjà après ces premiers articles, je m'étais dis, "tient, j'vais rajouter mon grain de sel marin inutile", profitant de ma vision empirique des choses, bé oué.
Puis j'ai eu la semaine de la MORT QUI TUE, saupoudrée de révisions, donc j'ai pas écrit.
han han.
Et plus le temps passe, plus il y a pléthore d'article dessus.

LA VACHE LE GOUFFRE EST BEANT
A L'ABOOOOORDAAAAAGE
PLONGEOOONS Y!!!
Ok ok, j'y plonge toute seule :

( donc pour rappel, je maintiens que c'est un débat aporétique, que je n'y apporterais rien, que je répèterai sûrement des choses déjà écrites dans ces fameux articles, mais je sais pas, j'ai envie d'en parler aussi moi).

Donc, on va pas se voiler la face de l'énorme effet de mode que ces 'styles de vie' ont pris.
Je l'ai vu, dans mes amis. C'est pas scientifique, mais je l'ai vu.
Ce que j'ai vu aussi, c'est que c'est au contact de personnes ayant ce style là qu'ils y sont passés, d'abord à tâtons, un peu, juste pour voir, et on finit par l'adopter d'une manière ou d'une autre.
Bon.
Effet de mode d'accord.
Mais on peut dire que ça aurait pu être pire hein. Imagine un peu si c'était devenu  JUNK FOOD LIFE STYLE!?
Nos fils d'actus instagramesques auraient finit par atteindre l'obésité morbide suite à un partage intempestif de burgers no homemade full gluten healthy free.
Yummy.

Avant Vegan, y'avait pas beaucoup de gens qui connaissaient.
Ou qui tiltaient pas du premier abord la différence entre végétarisme et végétalisme.
Puis maintenant c'est partout. Vegan est écrit partout.
Je t'assure que l'année dernière c'était pas le cas. C'était une chierie pour trouver les produits. D'ailleurs, c'est avec bonheur que j'ai appris qu'un magasin vegan venait d'ouvrir ses portes à BruxHell, je vais donc pouvoir aller y faire un tour et voir le fameux 'faux mage' que je ne voyais que sur internet (l'offre dans les magasins bio à l'époque étant fort fort limitée). (bon j'en suis pas encore au stade où je saurai en manger, mais je ne désespère pas!)

Et en parlant de magasins, toute cette commercialisation du running. Même dans les magasins de prêt à porter du quotidien (h&m, primark, new look, ... ) ont maintenant leur rayon running.
What the fuck?
C'est un truc que j'ai pas compris.
Perso, j'ai besoin d'un truc de sport je vais chez Décathlon ou Sport Direct, car au moins je suis sûre que ce soient vraiment des produits prévu pour une activité sportive, et non pas pour pavaner avec en plus une paire de Nike qui couterait mon budget mensuel de vie quotidienne.
Et genre les meufs elles mettent aussi leurs baskets dans la vie de tous les jours, ou bien ce sont des autres exprès pour ça et qu'elles en ont d'autres pour courir, j'espère pour elles (pas pour leur portefeuille), car les chaussures de sport, c'est pour le sport, pas pour les user débilement en montrant aux badauds "haaaan t'as vu moi je suis une runneuse".
Moi mes pompes, c'est des Karimor, alors ouais, elles sont pas pleines de couleurs jolies, mais elles amortissent et ne m'ont pas coûté plus de 30 euros.
Pour le reste, ce sont des basiques transpirants. Et pas 30 000 différents, non un ou deux sets suffisent. Version hiver et version été. Et pour le reste on s'arrange avec ce qu'on a. Un vieux t-shirt, un short l'été, le tour est joué.
De nouveau, pas la peine d'avoir un t-shirt avec soit, un logo démesuré pour montrer que tu as payé bien cher pour le salir de ta transpiration, ou avec une phrase culpabilisante comme on les trouve aussi sur les réseaux sociaux.
Et franchement, petite pub, si tu veux de l'équipement pas cher, va chez Sport Direct, y'a toujours plein de promos!

Bref c'était pour l'encart sport.
Que je terminerai ainsi : ok le sport c'est bien, on doit pratiquer une activité régulière, mais faut arrêter la culpabilisation qui est partout, maintenant. Genre si tu ne cours pas t'es qu'une merde qui ne changera jamais. 
Et encore quoi? De l'activité physique on en trouve partout, tient fait le ménage de font en comble, tu vas voir les muscles que tu utilises, ou occupe toi d'enfants, tu vas voir les sprints à la Hussein Bolt!
Certain n'ont pas le temps et pas envie, ce que je peux comprendre. Courir sans but n'est pas donné à tout le monde, je peux comprendre que ça ennuie.
Moi je courais parce que ça me faisait me sentir bien après. Question d'endorphines tout ça tout ça.
Là j'ai arrêté depuis que j'ai fais mon tatouage. D'abord parce que je devais attendre qu'il cicatrise et puis plus envie et peur de retomber dans de l'hyperactivité.
Et je vais pas me culpabiliser de ça, mon cerveau à bien d'autres chats à fouetter.

Donc revenons à la peur primaire la plus ancestrale du monde : le miam-miam.

En partant de mon expérience, ben oui, tant qu'à faire autant que je raconte ma life hein!

Je n'ai jamais aimé la viande.
Petite, à part du haché, du poulet (et pas n'importe quel morceau) ou des trucs qui se ne mâchent pas, c'était niet soviet.
Puis je me rappelle, vers 14 ans, j'ai demandé à être végétarienne.
On m'a dit non. "Que la croissance machin, blablabla, quand tu sauras manger de la soupe sur ma tête tu feras ce que tu veux"
et que donc, il me faudrait subir la sacro sainte trilogie de l'assiette, féculent, légume, viande.
Donc bref, j'ai continué mon haché et ma guérilla contre le reste.

Puis première colocation, où ça s'est fait tout naturellement, je n'ai plus acheté de viande.
Sauf du saumon fumé parfois.
Ben vi, c'est qu'elle a des goûts de bourgeois la pirate d'eau douce !
(et que maintenant, j'y suis presque à pouvoir manger de la soupe sur leur tête muaha).
Non et puis j'admet que j'ai toujours détesté l'idée de manger un autre être vivant. Que je les ai toujours considéré comme mes amis et que je ne mange pas mes amis.
Mes ennemis oui, par altruisme hein!
Et  bref, j'ai commencé à me remettre au sport, à faire du fitness dans ma chambre, sans machine sans rien.
Et bon, pour être honnête ce truc de fitness était aussi un prétexte à une certaine hyperactivité liée aux tcas (dont j'avais une phase à ce moment là).
Puis changement de coloc, je continue comme ça.
Mon fitness, la piscine, le saumon de temps en temps, et j'ai commencé à courir.
A mon plus grand étonnement j'ai bien aimé, donc je m'y suis mise régulièrement.
En même temps qu'une nouvelle phase tca, donc je courais souvent.
Sur la fin, avant l'hospit' c'était tous les jours, parfois deux fois.
Matin et soir, entre une heure et une heure et demi chaque fois.

Et dans tout ce tourbillonnement tcatesque, j'ai commencé à réfléchir à mes convictions quant à la viande.
Que sur le coup je n'aimais pas être le cul entre deux chaises.
Alors j'ai décidé d'approfondir le sujet du végétarisme. Et je me suis dit, tant qu'à faire, comme j'aime bien mener mes convictions jusqu'au bout, allons vers le végétalisme.
Et j'ai regardé le documentaire Earthlings, où sans connaître encore le mot, j'ai décidé de devenir vegan (mais très vite dans les recherches au final tu tombes sur les explications du veganisme).

Sinon, Earthlings, si tu ne connais pas, est un documentaire de Shaun Monson, avec la voix de Joachim Phoenix (lui même vegan).
Ce fut les deux heures les plus éprouvantes de toutes ma vie.
Pourtant, il m'en faut beaucoup pour que des images dures m'atteignent, en général j'ai une sorte de blindage de ce côté là.
Mais Earthlings, laisse tomber. A un moment j'ai craqué, je me suis mise à tchouler comme un gros bébé, et à partir du moment où les vannes étaient ouvertes ça ne s'est plus arrêté. Et la copine de mon coloc était à côté de moi en train de bosser son mémoire, et le coloc avec son pote en train de cuver des bières en se moquant doucement de moi (et en m'en offrant) (des bières!) (de la Leffe Ruby, si tu connais pas goûte, c'est la Kriek des vrais de vrais).

Avec tout ça, j'ai pas dit ce qu'il en est du documentaire (faut arrêter de me laisser parler hein!)
Donc, pendant ces deux heures, tu vois en quoi l'être humain montre sa supériorité vis à vis des autres espèces de la terre.
Que ce soit pour sa consommation alimentaire, son habillement, mais aussi son divertissement, la science, etc. Tous les sujets y passent.
Avec des images crues, sans artifices, sans censure.
C'est dur.
Abattoir, pêche, dépiautage, vivisection, cirque et j'en passe.
Tu vois tout.
Et tu te sens impuissant , devant ton écran.
Et ça n'a fait qu'entériner ma décision d'arrêter de participer à toute cette morbide mise en scène.
Je le répète, tant pis pour la niaiserie, les animaux sont mes amis.
Je ne les mange pas, je ne veux pas leur faire de mal.
Bon, après y'a le côté tca, que maintenant j'admet ( à ce moment là ça aurait été la dernière raison invoquée), mais virer au végétalisme, ça me permettait de faire un tri dans mon alimentation, sans même devoir y réfléchir.
"Y'a des produits animaliers quelconque?"  =>  No way.

Et j'étais donc partie sur ce truc de healthy life style sans le prôner, sans le savoir.
Mais donc sport et veganisme. Et je me sentais en adéquation avec moi même.

Mouais...
Mais en fait pas si healthy que ça hein.
Courir, essayer de manger, vomir, courir, marcher et encore marcher jusqu'à ne plus sentir ses jambes de nouveau essayer de manger re vomir etc.
Je n'ai jamais été aussi malsaine que ça.
Bon d'accord, ce n'est absolument pas le cas de tout ceux qui revendiquent leur healthy life hein, je sais que c'est un cas particulier.
(Et avec ceci de bien quand même, que le végétalisme m'a apporté, c'est de la découverte alimentaire et une révision totale de ce que peut être une assiette sans la déjà citée, fameuse trilogie.
J'avais jamais deux fois le même plat, et en général, c'était des trucs qui me convenait, genre qu'il fallait pas mâcher pendant mille ans. Le bonheur quoi)

Puis y'a eu l'hôpital, où on m'a dit d'oublier mon végétalisme car ce ne serait pas possible là bas.
J'ai goûté sans grande volonté à de la viande, puis j'ai fais la même guérilla qu'à la maison.
Ils m'ont pas trop ennuyé avec ça. Mais au final, je regrette de ne pas avoir poussé plus loin cette expérimentation de la viande, car outre l'éthique, c'est aussi que j'en ai très peur.
Faudra bien que je torde le cou à ça aussi.
Après l'hôpital, j'en arrive à la conclusion que je ne sais pas ce que je vais faire.
Pour le moment c'est encore particulier, vu que rien n'est finit et a prit d'autres tournures.

Je pense que je vais me tourner vers le "flexitarisme", donc des tendances végétariennes, mais où selon les occasions et peut-être mes (futures) envies, je mangerais de la viande.
Le végétalisme j'oublie, à l'hôpital j'ai goûté le gouda, qui maintenant fait partie de mon alimentation. Mais je reste consciente que c'est de la nourriture de la souffrance. Chaque tranche, est ainsi remerciée au début du repas -merci la vache de m'avoir donné ce fromage - Ouais c'est youkou mais ça m'évite de trop me perturber le cerveau.
Donc voilà, c'est aussi une question de conscience et de savoir. Je ne me voile pas la face je sais ce que je mange, je n'en suis pas très fière mais je le sais.

L'année dernière, je suivais pas mal de filles sur tumblr, instagram, qui, en guérison de tca passaient à ce fameux "healthy life style", version vegan.
Et je sais pas, mais ça virait orthodoxie leur truc par moment; qui est donc une autre sorte de trouble alimentaire. Genre obsession quoi.
Et personnellement j'ai pas envie de ça. Déjà que l'anorexie c'est pas rigolo, mais en plus de mon côté justement y'a déjà une forme d'orthodoxie dans le sens où je ne mange que des choses bien précises, qui viennent d'endroits bien précis, et j'ai pas envie que ça recommence à une autre échelle.
Quand je serai guérie, je veux être libre de choisir. En mon âme et conscience.
D'autant plus qu'il serait très mauvais pour mon futur équilibre de refaire des restrictions, quelles qu'elles soient.

Donc voilà, retour au flexitarisme, que j'ai finalement toujours eu.
Et ça m'a scié, de voir un petit mot de Eclectik Girl , à propos de son article "Pourquoi je ne pourrais pas être végétarienne. (mais flexitarienne)" , qui disait qu'elle s'était faite insultée parce qu'elle disait se pencher plus vers ça que le végétarisme stricte.
BEN EH OH c'est pas le fascisme quand même!!
Et c'est vrai que c'est un aspect que je n'aime pas chez certaines personnes, cette tendance à culpabiliser les autres pour leur mode de vie.
Personnellement je n'ai jamais dit à quelque de ne pas manger son bout de viande parce que c'était mal.
Alors oui j'ai conscientisé -parce que c'était mon devoir-, parfois à l'extrême - uniquement avec les gens que je connais très bien-, mais jamais je ne me serai transformée en gourou dictateur pour leur faire virer leur cuti.

Parce qu'il faut admettre que les gens aiment la viande, le goût.
Après tout, on nous en fait manger depuis qu'on est petit, c'est normal.
Je peux admettre quand quelqu'un me dit que le steak c'est bon et que de temps en temps il a bien le droit d'en manger.
Ben oui. Evidemment.
La vie est suffisamment stressante pour qu'en plus on se prenne le bourrichon avec l'assiette.
Et que rien que le fait qu'une personne diminue son apport en viande, car il se rend compte de la machinerie qu'il y a derrière ben je trouve ça bien.

Donc voilà, comme annoncé en début d'article je n'apporte pas grand chose; que ce serait merveilleux si chacun avait son mode de vie de son côté, sans se soucier de l'autre; sans jugements.
D'arrêter de culpabiliser, la société le fait suffisamment pour qu'en plus chaque individu s'y mette personnellement.
Qu'on est pas obligé d'être healthy tout le temps, on est pas des machines, donc ne pas s'en vouloir si on fait des écarts.
Juste prendre du bon temps, ce qui ma foi, n'est déjà pas si évident que ça!

Et pour ma part, voilà où j'en suis, de nouveau le cul entre deux chaises, entre mes convictions profondes et la/ma réalité qui est bien là hahaha!
Mais je pense que ma décision est prise, ce sera NO PRISE DE TETE!! (oui je termine en apothéose avec un arc en ciel qui fait saigner tes yeux!!)

Tchuuuss les mouss!!!



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